Mais d’où le mouvement peut-il bien partir ?

Quand je demande à mes élèves d’explorer certaines postures, souvent j’entends :

– » J’ai pas les bras assez forts ! »
– » Il va falloir que je me muscle plus pour pouvoir faire cette posture !  »

Il est des croyances communes que le mouvement réside dans la force les muscles.
Plus tu as de muscles, plus tu peux faire des postures, des appuis sur les mains, sur les coudes …

Et si on avait tout faux ?

Et si la réalisation du mouvement ne se réduisait pas à la force de tes muscles ?

Et si c’était même le contraire ?

Cette semaine dans cet hebdo, je te révèle d’où commence le mouvement commence et comment depuis sa source l’accompagner pour explorer la posture.

Je me souviens avoir appris l’anatomie du mouvement en étudiant théoriquement l’action de tel muscle en relation avec son muscle opposé …

C’était vraiment intéressant mais quand j’ai rencontré cette nouvelle approche du Yoga, il y a maintenant plus de 12 ans, j’ai été bluffée…

Tout ce que je croyais et que j’avais appris s’avérait être les réminiscences d’une approche mentale basée sur l’étude du corps, considéré comme un objet, comme une mécanique qui ne prenait en compte ni la magie ni la subtilité et ni la connexion active du corps à l’Univers, au Tout.

C’est ainsi que j’ai découvert que le mouvement commence par l’ancrage dans le sol !

En effet, dans la pratique que je te propose, le mouvement se révèle grâce à ta relation avec le sol et plus précisément à travers la confiance que tu as dans le sol.
Après tout, tu appelles bien le sol, la terre mère, la mère nourricière.

Alors pourquoi dans Adho mukha svanasana (le chien la tête en bas), monterais-tu les hanches et décollerais-tu les genoux en poussant le sol loin de toi au lieu de l’embrasser avec tes pieds ?

non!

Tu viens te reposer dans le sol, un peu pas trop, pour te connecter à la source, au flot de la gravité qui te tire vers le centre de la terre pour pouvoir, à travers toi, accueillir la légèreté qui remonte de la terre vers le ciel et te fait bouger.

Ici, il y a un mot important : « Se reposer « 

C’est tout simple, comme l’enfant s’abandonne, repose avec confiance dans les bras de sa maman pour aller chercher sa nourriture, tu te reposes dans les bras du sol pour recevoir la légèreté qui va t’offrir la possibilité de bouger en toute intégrité et harmonie avec la dynamique naturelle de ton corps.

Ainsi, tu pratiques, comme Patanjali le suggère dans ses Yoga Sutras (texte ancien de référence du Yoga), des asanas c-a-d des postures aisées et stables. Tu respectes ton corps, tu découvres ta connexion avec les forces universelles et  comprends ta place dans le monde.

Ce que je veux dire ici, ce n’est pas avoir simplement les pieds sur terre, c’est reposer tes fondations dans la terre.

Se reposer a plusieurs sens. Il peut vouloir dire :

1. prendre du repos.
2. poser de nouveau ; remettre à sa place.
3. 3. être allongé ou enterré.C’est étonnant de voir que lorsqu’on étudie le sens des mots, il y a toujours un sens qu’on ne connaissait pas.Être enterré, c’est fou ! et cependant c’est exactement le sens qui convient ici.

Est-ce que tu vois comment, ici, la notion de se reposer devient synonyme de faire confiance, s’enterrer, faire confiance à la terre qui te soutient ?

Je reviens à mon exemple de l’enfant et de la mère.

L’enfant ne peux être nourri que si les deux êtres, l’enfant et la mère sont détendus.
Ce n’est que quand l’enfant se repose enfin dans les bras de la mère qu’il pourra recevoir sa nourriture. En même temps, ce n’est qu’en se connectant à son enfant, en se reposant dans l’instant présent avec l’enfant que le lait afflue naturellement.

Ainsi, se crée une symbiose, une aisance, une connexion dans laquelle la mère et l’enfant trouvent leur place.

C’est d’ailleurs incroyable à observer, un véritable miracle à chaque fois.

Ce moment de pur connexion qui ne dure, dès fois, que quelques secondes mais qui est la condition incontournable à la bonne marche de la nature.

J’en ai les larmes aux yeux tellement que c’est émouvant.

Le mouvement c’est la même chose, tu te reposes mais vraiment au sens propre du terme dans le sol.

Ainsi, tu peux sentir une énergie contraire, une légèreté, qui essaie de remonter dans le corps. C’est cette énergie qui va accompagner le mouvement, pas les contractions musculaires.

C’est un peu comme se brancher à la terre.

Ainsi, tes muscles sont toujours prêts. !

Plus besoin de plus se muscler pour pouvoir faire un appui sur les coudes ou sur les mains !

Bon, la théorie c’est bien beau mais la pratique c’est quand même plus excitant.

Je t’ai donc fait 2 petites vidéos de 3 minutes où je te montre comment utiliser cette notion de repos dans le sol avec le pied et la main.

Belle pratique.
Namasté 🌸💕🙏

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En ce moment, le sujet abordé est « 6 principes pour progresser facilement ».

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La seule chose que tu aies à faire est de t’inscrire directement sur le lien que je t’ai mis à la fin de cet Hebdo.

Belle balade et merveilleuse pratique.
Namasté
Florence 🌸💕🙏