Il y a dans la philosophie Yogique mais aussi Boudhiste une différence bien marquée entre la douleur et la souffrance.
Depuis des années, j’ai des migraines hormonales qui quelquefois peuvent me garder au lit pendant 24h.
Au début, je me sentais vraiment mal. Pas seulement physiquement mais aussi moralement.
Mon moral descendait, je m’énervais, j’en avais marre de tout. En une seule journée je pouvais me sentir au bout du rouleau.
Puis, avec les années, ces douleurs ne m’atteignent plus alors qu’elles sont toujours bien réelles.
Maintenant, je les regarde différemment.
La plupart du temps, je me retrouve même dans la gratitude pour ces moments de calme total, de repos et de réamorçage.
Car, en effet, dès que la migraine s’évapore, je me sens comme neuve.
Qu’est-ce qui a donc changé ?
Comment ma pratique du Yoga y est-elle pour quelque chose ?
Le Yoga apprend à apprécier ce qui est, mais pas seulement.
Il enseigne surtout à faire la différence entre la douleur et la souffrance.
Souvent, la douleur est définie comme physique et la souffrance comme mentale.
La douleur physique, tu ne peux pas vraiment l’éviter. Tu te tords une cheville, tu te coupes … enfin cela fait partie de la vie. Dès que tu bouges et que tu vis ta vie, tu prends le risque de te faire mal.
La souffrance c’est autre chose.
C’est comme une sensation de contraction mentale, d’intolérance que l’on croit inévitable, injuste et qui paralyse.
Cette sensation, nous disent les textes de Yoga, peut être évitée ou transformée.
Dans le cas de mes migraines, les bienfaits de ma pratique se font ressentir dans ma nouvelle capacité à pouvoir rester dans le présent. Maintenant, je regarde ce qui est au lieu d’anticiper et de partir en vrille dans :
« – ça y est, j’en ai pour au moins 24h , c’est pas juste, pourquoi moi ? pourquoi moi ? pourquoi moi ? , pauvre moi, pauvre moi, pauvre moi … »
Dans cette situation ce qui a changé c’est que :
1. Je reste calme.
La pratique qu’elle soit sur ton coussin en méditation ou sur ton tapis pour la pratique d’Asanas t’offre ce détachement avec ce qui t’arrive, ce que tu vis.
Cela ne veut pas dire que tu n’as plus de sentiments ou d’émotions mais très rapidement, à travers la respiration, tu ouvres un espace d’exploration, de possibilités et de choix.
Tu regardes, tu écoutes et tu te poses dans l’instant, avec l’instant. Ainsi, le drame disparait et le calme peut prendre sa place en toi.
Tu n’es plus la victime de ta douleur. La douleur n’a plus de pouvoir sur toi.
Dans le calme intérieur et je ne parle pas de rester en silence, je parle d’un espace où les pensées ne t’influencent plus, il n’y a pas de place pour la souffrance.
2. Je reviens rapidement vers mon ressenti.
En effet, avec la pratique du Yoga sous toutes ses formes, Asanas, Pranayama, Méditation, Chant, Svadhyaya, tu développes une conscience de ton corps, une conscience subtile de ton ressenti.
Ainsi, tu fais rapidement la part des choses entre ce qui est vrai et ce qui repose sur une tergiversation mentale souvent venue de croyances acquises.
Dans ce moment, ces croyances là ne te servent plus. Elles te font souffrir et t’amènent dans la panique, l’agacement, la négativité qui ne font qu’empirer tes douleurs et rendre le moment insupportable.
Ici, tu deviens la victime de tes douleurs.
Ce qui nous amène à notre 3ème point.
3. Je choisis mon expérience.
Dans les Yoga Sutras de Patanjali, texte de référence de ce Yoga, il est dit que si une pensée ne marche pas pour toi essaie la pensée opposée.
Il est donc clair que tu es en contrôle de tes pensées et que tu peux changer de pensée d’un instant à l’autre.
Dans mon cas, je suis capable de choisir mon expérience. Je choisis de me laisser glisser dans l’expérience.
La migraine arrive, je me mets au lit directement sans me poser de questions et sans savoir si c’est pour 10 minutes (ce qui arrive) ou pour 24h.
Ainsi, je reste en paix avec mes douleurs au lieu de les empirer et de faire de ma vie un enfer.
Je ne me bats plus contre ce qui est. Je préfères essayer de me détendre et de vivre le moment.
Après tout, pourquoi ce moment devrait être moins bien qu’un autre moment qui selon moi, aurait dû se produire mais qui ne se produira jamais. En effet, je ne pourrais jamais savoir si il aurait été mieux !!!
Tu vois comment la pratique du Yoga fonctionne ?
Tu pratiques seulement pour le plaisir de la pratique, sans ambition et regarde tout ce que le Yoga t’apporte en confort.
C’est incroyable non ?
Moi, cette pratique me change la vie. De jour en jour, pratique après pratique, je vois mieux, mon esprit est plus clair et reste en connexion avec le ressenti qui existe dans mon corps.
C’est cette dynamique qui fait que même en douleur, la souffrance disparait.
Je te souhaite une belle pratique !
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Namasté
Florence 🌸💕🙏
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Merci pour ce cours collectif en ligne, un vrai moment d’aération de l’esprit et de reconnexion au corps durant ce confinement. J’ai vraiment senti une remontée d’énergie au niveau des hanches et du coccyx grâce à tes conseils.Je trouve que c’est une très bonne alternative au cours normaux car tu nous guide et nous soutiens en même temps qu’on doit garder une certaine autonomie et trouver par nous même sur le plan physique.
Merci beaucoup !
Marie Meyer, Artiste et Énergéticienne
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